Les habitants de DAUX sont largement insatisfaits car très peu impactés par ces propositions. En attendant, l’expérimentation continue jusqu’en septembre. Des actions sont à prévoir…
Nous étions reçus en décembre auprès des services de l’état en région, la préfecture et à la DSAC-sud. Nos interlocuteurs s’engageaient sur trois points essentiels suite à une enquête publique très majoritairement contre le projet de modification des trajectoires nord (plus de 80% d’avis défavorables).
Ils nous parlaient d’une altitude minimale sur le nouveau point de passage obligé BO320 (près de Daux) et non pas BO322 (près de Larra), d’un décalage vers l’est de cette nouvelle trajectoire, et de repousser les virages à l’ouest qui passent sur notre village. Nous étions ouverts à toutes propositions dans la mesure où elles avaient un impact significatif sur la diminution des nuisances sonores sur notre commune.
Nous nous étions regroupés mardi 25 février devant la DGAC à Blagnac pour soutenir nos maires.
La proposition de la DGAC présentée à nos maires consiste à :
- Une altitude minimale sur BO322 (point de passage bien après Daux) de 5000 pieds soit 1524 mètres. L’altitude moyenne des avions sur Daux (avant le point BO322) que nous avons relevés sur les deux derniers mois est de 1439 mètres. Cette proposition ne nous apporte strictement rien.
- Une trajectoire repoussée à l’Est de quelques dizaines de mètres à maximum 200 mètres au niveau de Daux. Pour rappel, la trajectoire en test s’est rapproché d’environ 850 mètres de Daux.
- Rien pour la diminution de la gêne sonore des vols qui passent sur le village en virage vers le Sud-Ouest.
En GRIS = ancienne trajectoire.
En VERT = trajectoire la plus à l'Est.
En ORANGE = trajectoire médiane.
En ROUGE = trajectoire la plus à l'Ouest et quasi trajectoire actuellement en test.
Les chiffres qui figurent sur les documents de la DGAC restent basés sur des modélisations théoriques. Ils ne considèrent pas l’augmentation des nuisances mais une valeur seuil de 65 décibels pour plus de 25 vols par jour basée sur aucune mesure. Les données démographiques seront toujours défavorables aux petites communes. En utilisant les données brutes à Merville l’impact sur la population serait de 7% environ et à Daux de 10% voire plus.La commune de Daux a une topographie particulière qui fait caisse de résonnance pour une partie de sa population. Amplifiant les nuisances aériennes.
A cela s’ajoute les nuisances des atterrissages (privilégiés au Nord le week-end) qui en moyenne, atteignent quand même 55bd ! Sur les 4 derniers mois il y a eu quasiment autant d’atterrissages que de décollage au Nord !
Les habitants de Daux ont acheté, construit pour venir au calme et ces trajectoires leurs sont imposées. Le Plan d’Exposition eu Bruit (PEB) n’a pas été mis à jour alors qu’il vise à informer les riverains.
Mardi encore une nouvelle ligne EasyJet vers le Maroc a été annoncée. Elle s’ajoute aux multiples lignes ouvertes depuis la fin d’année dernière vers l’Espagne, le Portugal, le Maroc, l’Algérie, la Grèce… Avec l’intensification des compagnies low cost comme Ryan Air et Easy Jet, tous ces vols passeront sur le village de Daux et s’intensifieront à partir du printemps. En outre, Air Canada va lancer le 4 juin 2020 une liaison Montréal-Toulouse (cinq vols hebdomadaires) assurée par un A330-300. Il s'agit d'un aéronef qui fera beaucoup plus de bruit qu'un A320 et ces départs utiliseront la trajectoire FISTO / LACOU dont nous parlons.
Le 2 février 2012, René BOUDET du CCNAAT, lors de la réunion de la Commission Consultative de l’Environnement (CCE) de l’aéroport de Toulouse Blagnac « demande à connaître l’impact de cette procédure sur d’autres populations », Joséphine Labayen-Remazeilles, conseillère municipale de Merville représentant Daux et Merville à la CCE réponds « aucune nouvelle population n’est impactée ». Alain de la Mesliere, directeur des opérations d’ATB abonde en précisant que « il en veut pour preuve la baisse significative des courriers de plaintes des populations du nord adressés à l’aéroport, signe révélateur de leur satisfaction sur cette nouvelle trajectoire ».
Aujourd’hui, le résultat est clair : une population excédée, 10500 plaintes sur le seul formulaire de Daux environnement en 3 mois (au lieu de quelques centaines par an depuis plus de 10 ans), une association avec plus de 220 adhérents avec cotisation payante, et des actions à venir en collaboration avec les mairies, collectifs et associations de communes voisines qui estiment avoir été sacrifiés.